Quand un auteur a eu la chance, comme moi, d’être né avec un certain talent (une certaine “disposition”, si on préfère, ou un “goût”), une santé solide, quand il a gagné, avec son seul travail, de quoi vivre, s’il continue à ne penser qu’à lui-même, à alimenter son compte en banque, à passer une autre couche d’or sur sa toute petite statue, il est foutu.
Il finira dans la solitude et la dépression. (…)
Quand je rencontre un “autre”, un différent, et même un opposé, voire un ennemi, je ne songe jamais à le ramener à moi, à l’apprécier, à le juger selon mes critères.
Au contraire : j’essaie de trouver en lui ce qu’il y a d’intéressant, de rare, de surprenant, de beau. »
Et de citer le Bouddha : » Ton ennemi est ton meilleur gourou. »
Citation Jean Claude Carrière